BOriginal / Olivier Militon

Olivier Militon initie son parcours musical très tôt par l’apprentissage de la guitare et du chant, avant de se produire sur scène au sein de différents groupes de musique actuelle. Musicien et cinéphile invétéré, inspiré par des univers variés allant de la musique classique aux musiques rock, populaires et électroniques, il s’engage sur son chemin de création après l’obtention d’un Master II de Musique Appliquée Aux Arts Visuels en 2009 (MAAAV).

Auteur des partitions d’une cinquantaine de films - certains multi-primés en France et à l’international - il passe sans transition de l’habillage musical et sonore des identités de France 3 aux bandes originales de documentaires dont les dernières réalisations de William Karel (trois albums édités chez Cézame Music Agency) ou encore de David Korn-Brzoza, en passant par la série et les longs métrages avec notamment A Media Voz réalisé par Heidi Hassan et Patricia Perez - meilleur film à l’IDFA Amsterdam 2019 et nominé aux Premios Feroz 2020 - et, plus récemment, La vierge à l’enfant de Berivan Binevsa.

Sélectionné parmi les Berlinale Talents en 2015, mentoré par Howard Shore, il est également lauréat des programmes Next Step Semaine de la critique (2015) et Spot the Composer (2020) organisés par le Festival de Cannes. Il remporte plusieurs prix de musique de film européens et internationaux, dont l’European Talent Award (2011), le Jerry Goldsmith Award (2013), le prix de la meilleure musique au FIMUCITE (2019) et dernièrement la mention d’honneur au Peer Raben Music Awards (2022) du Festival Soundtrack Cologne.

Il se distingue par un style propre et original, à la confluence d’univers musicaux hétéroclites, qui privilégie toujours un lien fort avec l’image.

Note du compositeur

Nous avons souhaité créer une atmosphère faite d’étrangeté et d’onirisme, tout en laissant de l’espace à la contemplation des images. La musique incarne, par moments, une proximité, une intimité, qui sont mises à mal par une forme d’agression sonore, une atmosphère franche, sans filtre, rehaussant ainsi l’impact de certains tableaux.

Afin que la musique ne donne pas trop de clé de lecture au spectateur, nous avons travaillé sur un leitmotiv autour de couleurs enfantines. Ce thème de l’enfance et l’innocence prend une forme de ritournelle, teintée de désillusion et de désenchantement. Par son instabilité harmonique malgré une interprétation toute en délicatesse, ce thème éveille le sentiment d’une étrangeté, d’une gène, à l’image de la difficulté de Louise à regarder la réalité en face.

La voix chantée fragile, avec ses imperfections, apporte une forme de chaleur. En contraste, nous avons associé les timbres froids du célesta, du vibraphone, des percussions et de la harpe, principalement jouée en harmoniques. Ces différents instruments conservent une grande douceur et l’atmosphère qui s’en dégage vient créer une forme de clair-obscur avec celle plus brute apportée par le sound design.

S’il y a une fragilité et une grande délicatesse qui peuvent se ressentir, la musique, par ses couleurs fluides, a également une résonance avec l’eau, très importante dans le récit.

Synopsis

Comme chaque été, Louise est confiée à ses grands-parents pour quelques jours de vacances à la campagne. Entre l’herbe verte du jardin, la baignade au lac, la pêche avec grand-papa, tout semble aussi doux que les tartes aux fraises de mamie. Pourtant cette année, il va neiger en plein été et un monstre va mourir.

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